Les différentes étapes pour travailler en freelance

Avant même d’aborder le « comment », il faut d’abord évoquer le « pourquoi ». Pourquoi vouloir devenir indépendant ? Est-ce pour la liberté ? Avoir une gestion plus libre de votre temps, ou encore améliorer votre pouvoir d’achat ? Ces premières questions vont vous permettre de guider la suite de votre réflexion en termes de priorités.

Ne brulez pas les étapes, ayez une stratégie claire

Dans votre phase de préparation pour travailler en freelance, il est important de voir au préalable vos droits au chômage. En effet, en devenant indépendant, vous risquez de vous retrouver sans le moindre revenu si vous avez eu une période d’inactivité juste avant. Il est donc préférable de prévoir un filet de sécurité en touchant une indemnisation de la part de Pôle Emploi. Si vous quittez votre dernier emploi avec une rupture conventionnelle, une démission ou un licenciement, les stratégies à mettre en place seront différentes. Dans tous les cas, il est important d’analyser votre situation avant de vous lancer.

Premier pas : je suis indépendant ET salarié

Ça y est, vous y êtes !! Vous avez trouvé un premier client et vous êtes prêt à franchir le pas pour travailler en freelance. Dans bien des cas, la première étape va consister à passer par une phase de Portage salarial. En résumé, c’est le moyen de transition idéal. Il permet de garder à la fois un statut de salarié ET une rémunération résultant de votre tarif négocié. Selon la situation fiscale de votre foyer, ce régime vous permettra d’atteindre un rendement net d’impôt variant entre 40 et 52%.

Prêt à poursuivre l’aventure d’indépendant et à améliorer vos revenus

Après quelques mois d’activité, vous allez forcément vous questionner sur l’étape suivante : comment accroitre mon pouvoir d’achat ? Comment améliorer la rentabilité de mon statut d’indépendant ? Là encore, il ne faut pas aller trop vite et passer à côté d’un statut encore trop méconnu : la micro-entreprise. Grace à ce statut, il est possible d’obtenir différentes aides. Elles vous permettront notamment de cumuler des avantages en termes de cotisations sociales et/ou d’impôts. Cela permettra d’aboutir à un rendement net d’impôts compris entre 65% et 82%. En d’autres termes, avec une bonne stratégie et de bons conseils, vous pourrez concilier micro-entreprise et chômage.

Confiant et serein, je fais grandir mon statut

Le régime de la micro-entreprise a été prévu pour « incuber » les futures entreprises, avec des avantages attractifs, mais limités dans le temps. Une fois épuisé tous les bénéfices de ce régime, vous pourrez basculer dans un format d’entreprise classique.

Cette dernière étape représente le Graal pour beaucoup ! Ce format vous permettra de faire grandir votre activité. Vous pourrez ainsi employer des collaborateurs, ne plus être contraint par une limite de temps ou de chiffre d’affaires. Sans oublier de pouvoir optimiser votre fiscalité par le biais de différents avantages.

Après une première expérience en portage salarial et/ou micro-entreprise, l’option société semble une évidence. Mais ce régime est plus complexe à appréhender sur le plan administratif. Il ne faut surtout pas sous-estimer le temps que cela va vous prendre au quotidien pour sa gestion. Cela va de la rédaction des statuts à l’immatriculation de la société, en passant par la comptabilité et les déclarations fiscales.

Certains choix sont également dimensionnant :

  • Doit-on opter pour une SASU ou une EURL ? Ce choix peut sembler anodin mais aura un impact direct sur le montant de vos cotisations sociales
  • Coté rémunération, vous souhaitez vous payer tout ou partie en salaire ? Ou bien choisir de vous rémunérer en fin d’année en fonction des résultats de votre structure ?
  • La fiscalité de votre entreprise suivra-t-elle celle de l’impôt sur les sociétés ou sur le revenu ?

En fin de compte, tous ces arbitrages sont conditionnés en fonction des choix qui sont les vôtres. Acquisition de droits sociaux et/ou pouvoir d’achat net d’impôt ? Dans le cas d’une société le rendement net impôts va varier entre 45% et 65% selon vos décisions.

En conclusion, allez-y doucement mais surement !

Motivé à présent par l’idée de franchir le pas et travailler en freelance ! Il ne faut cependant pas bruler les étapes. Il est important de ne pas négliger la réflexion que vous devez avoir sur les différentes étapes à passer, et que vous adapterez au fils du temps. Avoir une vision d’ensemble, décomposée dans le temps avec les différents régimes qui s’offrent à vous, est une stratégie gagnante.

En conclusion (et dernier tips) : le TJM ne fait pas tout ! Gardez à l’esprit que le régime pour lequel vos amis ou vos collègues ont opté est certainement optimal dans leur contexte. Mais pas forcément pour vous ! Ne dupliquez pas leur solution à l’identique, sans vous être assuré que votre contexte personnel implique peut-être d’autres choix compte tenu de votre situation.